Ouvrages publiés

Ouvrages publiés à titre de seul auteur

Soumis pour publication

De la propriété à l'autonomie : repenser la propriété à l'ère de l'anthropocène

A paraître

Le perspectivisme transcendantal de Fichte

Cet ouvrage propose une reconstruction interprétative de la cohérence synchronique et diachronique de la philosophie de Johann Gottlieb Fichte à la lumière de la dynamique perspectiviste de sa pensée transcendantale. Il tente d'abord de réinterpréter les différentes versions de la WL qui vont de 1794 à 1804 en se concentrant sur tous les concepts et figures qui ressortissent à une logique perspectiviste, pour les appréhender comme des opérateurs de réflexivité du savoir philosophique dans l'auto-construction de la WL. Il fait alors apparaître que c'est dans une telle dynamique perspectiviste que la tension systématique constitutive du problème de la philosophie appliquée entre le point de vue transcendantal et le point de vue empirique ou entre le système et la vie prend tout son sens philosophique.

L'Argumentation juridique (5e édition)

2024

Les sources du droit (3e édition)

Le droit comparé (4e édition)

2023

Pourquoi la propriété privée?

Governare senza governare. Un'archeologia politica della statistica. Traduction par Pietro Sebastianelli, avec une nouvelle postface de l'auteur

2021

Reconstructing a Learning Society. The Ideal of Self-cultivation and Dewey's Principle of Continuity

What is a learning society? The idea that learning must become central for every social agent, throughout life and in every domain has aroused a great interest among scholars and public institutions. Since the late 1960s, it has been subject of a conceptual opposition between humanistic utopias of personal self-cultivation and managerial ideologies of individual adaptation. Beyond this opposition, John Dewey's principle of educational continuity allows an original reconstruction of this idea.

100 principes juridiques (2e édition)

2019

La Guerre des philosophes

La guerre peut-elle être un objet de la philosophie ?Si la réalité guerrière obsède les philosophes, elle leur oppose néanmoins une résistance permanente. En parcourant les représentations de la guerre produites de Platon à Clausewitz, et en mettant à nu les stratégies constantes et les impensés qui les sous-tendent, on constate que le philosophe n'a cessé de manquer un enjeu guerrier qu'il ne peut toucher qu'en le neutralisant. Quelques figures à la fois persistantes et exclues de ces philosophies de la guerre - l'esclave, le pirate, le colonisé… - , de même que des pratiques philosophiques restées plus marginales - la pensée romaine, le matérialisme machiavélien, la déconstruction… -, permettent cependant de bousculer ce discours neutralisant et, ce faisant, de révéler une certaine compromission de la philosophie dans la guerre.

L'argumentation juridique (4e édition)

2018

100 principes juridiques

« L'exception confirme la règle », « Qui ne dit mot consent », « Le législateur n'est pas négligent », « Lex semper loquitur », « La lettre tue »…Ce recueil réunit les principes juridiques les plus courants et les illustre par des cas réels et hypo­thétiques. Il permettra tant aux étudiants qu'aux juristes de recourir aux maximes et principes les plus à même de soutenir leur argumentation. En facilitant la maîtrise de ces principes indispensables aux juristes, un tel outil se révèlera précieux pour tous les professionnels du droit.

Le droit comparé

Les sources du droit (2e édition)

Droit comparé

2017

L'argumentation juridique (3e édition)

Ce manuel d'argumentation juridique contient un chapitre sur les types d'arguments juridiques, notamment le syllogisme, l'argument a pari, a contrario, a fortiori ou l'argument de la pente glissante.Un chapitre entier porte sur les erreurs de raisonnement: la circularité, la trivialité, l'homme de paille (straw man).Le dernier chapitre est consacré au statut et à la portée des arguments: l'obiter dictum y est opposé à la ratio decidendi ; on y apprend les différentes manières d'interpréter une liste (comme illustrative ou limitative).Enfin, un glossaire substantiel définit et illustre les différents types d'arguments et notions de l'argumentation juridique.La troisième édition contient un ajout sur la notion de réduction téléologique, typique du droit allemand et moins connue en langue française.

2016

Aux bords de la démocratie

Etienne Balibar. La ilimitacion democratica

Les sources du droit

2015

L'argumentation juridique (2e édition)

Problématique de l'intégration politique en Afrique centrale

2014

La réinvention de la théorie politique par Fichte

Etienne Balibar. L'illimitation démocratique

Comment sortir la démocratie de sa confortable finitude et la relancer vers des horizons plus ambitieux sans pour autant remettre en cause l'acquis de sa rupture avec la transcendance ? Si l'œuvre d'Étienne Balibar devait se résumer à une seule proposition (un exercice aussi didactique qu'impossible), on pourrait affirmer que son souci le plus constant aura été de faire droit à « une certaine illimitation essentielle de la démocratie ». L'exigence et la difficulté de ce projet sont confessées plus que dépassées par l‘oxymore : une illimitation essentielle. En quoi pourrait consister une substance qui a pour principe de s'outrepasser ? À quoi ressemblerait un régime politique qui a pour règle de se porter au-delà de lui-même ? Une norme qui invite à sa transgression ?Balibar n'est pas le premier à dénoncer le manque d'ambition de la démocratie. Marx et Kant, pour ne citer qu'eux, ont formulé deux critiques des limites du cadre démocratique. L'un et l'autre reprochent à la démocratie de faire preuve de trop de retenue, de n'avoir pas l'audace de s'outrepasser vers un régime cosmopolitique du droit (pour Kant), ou de s'immiscer jusque dans les rouages de l'inégalité socio-économique (pour Marx). Balibar refuse de dissocier la question de l'extension démocratique de celle de son intensité. Si par endroits il les envisage séparément pour la clarté du propos, ce n'est que pour mieux revenir au problème que pose leur étroite imbrication dans le champ politique. Balibar fait le pari, audacieux mais d'autant plus fécond, que c'est dans l'articulation de ces deux problèmes que se trouve la réponse aux dilemmes politiques contemporains. La démocratie peut-elle faire de son universalisation le ressort de son approfondissement ? Peut-elle faire se rencontrer les droits de l'homme et ceux du citoyen ? Fait-elle droit conjointement aux idéaux de la liberté et de l'égalité ?Répondre à ces questions demande plus qu'un simple exposé doctrinal. Faire le catalogue des thèses de Balibar ne rendrait pas justice à un œuvre qui s'envisage comme une expérimentation continue en prise avec la conjoncture politique et non comme un système de pensée parachevé et intemporel. Afin de pénétrer la pensée de Balibar, on propose de refaire avec lui une partie du chemin parcouru, de l'accompagner de texte en texte, d'hésitation en revirement, pour comprendre comment la succession de ces inflexions construit une pensée unique de la démocratie radicale.

2013

Axel Honneth. Le droit de la reconnaissance

L'argumentation juridique

Chaïm Perelman. L'argumentation juridique

Ouvrages publiés en collaboration

A paraître

Rendre le Vivant Politique

2024

"La peur du woke vue de Belgique". Postface à Alain Policar, "Le « wokisme » n'existe pas. La fabrication d'un mythe", Lormont, Le Bord de l'eau, 2024

2022

Τa anthropina dikaiomata eivai, agape, mono gia tous apheleis

Préface à: L'assimilation en droit. Essai de philosophie de la technique juridique

2021

Éthique de la communication et de l'information : Une initiation philosophique en contexte technologique avancé

En interrogeant l'ubiquité de la communication depuis son déploiement technologique et la réalité technique depuis sa puissance communicationnelle, cet ouvrage pose la question éthique et se confronte au fait que la communication serait désormais l'unique horizon éthique et les techniques qui lui sont inhérentes la condition de toute action. De la libre concurrence au rapport de couple, en passant par la logistique, la stratégie militaire, la génétique ou la santé mentale, rien ne semble échapper à la communication et l'information. Ces dernières deviennent l'expression d'une réalité de plus en plus générique et recoupent un nombre croissant de domaines d'expérience. La communication est l'objet central de l'économie : le « capitalisme cognitif ». Elle équivaut au social : la « société de l'information ». Elle serait le seul vecteur de régulation politique et le garant de la démocratie à l'ère post-idéologique. Elle serait l'élément commun des sciences de la vie, des sciences mathématiques et des sciences humaines…Le fait que la communication apparaisse ainsi comme l'unique horizon éthique et que les techniques qui lui sont inhérentes deviennent la solution de toute action est le point de départ à partir duquel ce livre entend développer une initiation philosophique, elle-même mue par deux principes : refuser toute instrumentalisation de la philosophie par la technique et toute réduction de la technique à un niveau instrumental. Cette initiation se développe tout d'abord en parcourant quelques figures majeures de la philosophie de la technique, comme Heidegger, Simondon et la tradition cybernétique ; ensuite en exposant les fondements de l'idée selon laquelle l'espace public est un espace de communication, de Kant à Habermas ; enfin en analysant la mise en difficulté d'une telle idée par la théorie du performatif, d'Austin à Derrida. Sur de telles bases, il sera possible de diagnostiquer une société qui fait de la transparence son idéal et dans laquelle, techniquement, tout peut désormais communiquer et chaque information être traitée statistiquement de manière automatique.

2019

Les Droits de l'homme rendent-ils idiots ?

Les droits de l'homme sont régulièrement assimilés à une bien-pensance qui conduirait à la crétinisation des esprits. La liberté de l'individu serait responsable de la dissolution des liens sociaux, de la montée des incivilités, de la domination néolibérale. Les droits contemporains signeraient la fin du politique, car ils ne seraient que des revendications égoïstes détachées de toute délibération collective. Il est temps de répondre à ce fatras de reproches. Non, les droits de l'homme ne font pas de nous des malotrus, ni de mauvais citoyens, et ils ne se confondent pas avec le néolibéralisme. Au contraire, il est urgent, aujourd'hui que la tentation autoritaire s'étend, de donner aux droits de l'homme leur pleine signification. Réplique aux confusions ambiantes, ce livre voudrait servir de boussole démocratique pour des temps troublés.

2018

Human Rights on Trial

Human Rights on Trial: A Genealogy of the Critique of Human Rights

The first systematic analysis of the arguments made against human rights from the French Revolution to the present day. Through the writings of Edmund Burke, Jeremy Bentham, Auguste Comte, Louis de Bonald, Joseph de Maistre, Karl Marx, Carl Schmitt and Hannah Arendt, the authors explore the divergences and convergences between these ‘classical' arguments against human rights and the contemporary critiques made both in Anglo-American and French political philosophy. Human Rights on Trial is unique in its marriage of the history of ideas with normative theory, and its integration of British-North American and continental debates on human rights. It offers a powerful rebuttal of the dominant belief in a sharp division between human rights today and the Rights of Man proclaimed at the end of the eighteenth century. It also offers a strong framework for a democratic defence of human rights.

2017

Guerre juste et droit des gens moderne

Le droit des gens moderne est présenté d'habitude comme une mise en forme juridique de ce qui jusqu'alors, dans la théorie de la guerre juste médiévale (de saint Augustin à saint Thomas) apparaissait comme une réflexion sur le péché, comme une théorie morale. La période moderne serait ainsi le moment charnière du passage des théories de la guerre juste à celui, objectivé et salvateur, de la guerre questionnée dans ses formes, dans sa régularité, avec les limitations strictes de la violence que cela induit.Comment le droit des gens prend-il forme autour de cette ambition, et jusqu'où peut-on considérer qu'il s'agit là d'un mouvement unitaire et proprement moderne ? Qu'advient-il de la justice de la guerre lorsqu'elle se confronte à sa formalisation juridique ? Dans quelle mesure l'approche plus formelle qui se dessine ouvre-t-elle à des possibilités nouvelles de régulation du conflit ?Les textes réunis dans ce volume cherchent à répondre à ces questions à partir de sources philosophiques et de problématiques variées. Des précurseurs aux figures emblématiques du droit des gens moderne, de Vitoria, Grotius, Hobbes, Leibniz ou Kant à Maistre et Hegel, de ses racines antiques et médiévales à l'idée de son crépuscule advenu avec la Grande Guerre, le tout ponctué par un dialogue critique avec Carl Schmitt, ce recueil interroge les théories de la guerre juste à l'aune de la modernité et de « son » droit des gens, et réciproquement.

2016

Le Procès des droits de l'homme. Généalogie du scepticisme démocratique

Dénonciation du narcissisme de l'individu épris de ses seuls droits, crainte d'une spirale de revendications infinie, rappel des exigences de la communauté familiale, sociale ou politique : la "religion des droits de l'homme" suscite de plus en plus ouvertement la contestation, comme en témoigne le succès de l'accusation de "droit-de-l'hommisme". Si certaines de ces attaques tirent leur origine d'une hostilité à l'égard de la démocratie, elles sont toutefois aussi menées par des auteurs qui, de Marcel Gauchet à Régis Debray ou Jean-Claude Michéa, s'en réclament. A travers de nouveaux agencements, leurs arguments reprennent les différentes critiques des Déclarations des droits de l'homme depuis 1789. Edmund Burke, Joseph de Maistre, Louis de Bonald, Jeremy Bentham, Karl Marx, Auguste Comte et Carl Schmitt forment ici les repères d'une cartographie intellectuelle susceptible d'éclairer le sens de nos perplexités présentes. Prendre les droits de l'homme au sérieux suppose aussi de comprendre les objections qui leur sont adressées. Mais interroger les uns et les autres peut également conduire, sur les pas de Hannah Arendt, à tracer la voie d'une compréhension "politique" des droits de l'homme, susceptible de réfuter nombre des griefs qui leur sont opposés.

Ouvrages édités à titre de seul éditeur ou en collaboration

A paraître

Philosophies allemandes de l'histoire

Éléments pour une réflexivité reconstructive.

Souveraineté et néolibéralisme

The ecological limits of private property

How does the ecological crisis challenge contemporary theories of property?

2023

Souveraineté et néolibéralisme

Traces de guerre

2021

Securitized Borderlands

2020

Kant et l'humain

2019

L'inquiétude démocratique. Claude Lefort au présent

Démocratie radicale : retours critiques

2018

Why Private Property ?

2016

Walzer

2015

Autonomie ou barbarie

Michaël Walzer

2014

L'actualité du Tractatus de Spinoza et la question théologico-politique

L'interrogation qui traverse le présent ouvrage procède de deux observations paradoxales : d'une part, le Tractatus theologico-politicus ne porte, dans le corps du texte, aucune mention explicite du syntagme conceptuel « théologico-politique » lui-même ; d'autre part, si le nom de Spinoza et de son Tractatus sont souvent cités dans la littérature contemporaine concernant la problématique théologico-politique, les thèses qu'il y développe ne sont que très peu reprises comme telles dans les débats relatifs à cette question et à celle de la sécularisation. Est-ce à dire que le célèbre traité de Spinoza n'aurait qu'un rapport très éloigné, sinon purement nominal, avec la question théologico-politique telle qu'elle se pose depuis plus de trois cents ans, et plus particulièrement à notre époque ? Le Tractatus ne recèle-t-il pas au contraire de très nombreuses sources qui nous permettent de nous mettre à la hauteur des enjeux contemporains d'une lecture politique des textes religieux et des phénomènes actuels multiples d'investissement religieux du politique ?Cet ouvrage collectif rassemble les contributions de jeunes chercheurs en philosophie et de spécialistes reconnus des questions spinoziennes. Il a pour ambition d'examiner la problématique théologico-politique à la lumière de ce que nous en apprend le texte de Spinoza et, en sens inverse, de mettre à l'épreuve l'actualité du Tractatus à travers notamment la postérité cachée et la réception plus ou moins biaisée qu'on peut tracer chez les auteurs de référence de la question théologico-politique.

Pourquoi Balibar?

2013

Noms du peuple

Libertin ! Usage d'une invective aux XVIe et XVIIe siècles

Giordano Bruno. Une philosophie des liens et de la relation

Parties d'ouvrages collectifs

Soumis pour publication

Ontologie, politique et démocratie: un argument

Les non-dits des non-lieux : la dynamique de l'utopie et l'ontologie naturaliste

A paraître

Hegel's Ethic of Beruf and the Spirit of Capitalism

Une éthique de la reconnaissance internationale. Hegel entre Hobbes et Kant

Beyond Intersubjectivism and Atomism

EU's refugee policies : cosmopolitan and/or democratic ?

Ontologie naturaliste et propriété : au-delà du vivant comme 'appropriandum'

Alain (Emile Chartier, dit)

Bonald (Louis, vicomte de)

Charte

Individualisme

Flandre

Marx (Karl)

Malebranche

Descartes

Régicide

« La souveraineté : fétiche, symbole, imaginaire ? »

2024

« La laïcité, principe de séparation libérale ou principe d'unité républicaine ? », dans Au commencement sera la raison : Catherine Kintzler et l'universalisme de la laïcité, sous la direction de Jean Leclercq et Jorge Morales, Presses universitaires de Louvain-la-Neuve, 2024, p. 69-92

2023

Le droit de l'environnement belge : écueil ou écrin de la rationalité néolibérale ?

Préface. La catégorie d'étranger, entre subjectivation et assujettissement

La femme de Loth

The European Union's Refugee Policies: Cosmopolitan and/orDemocratic?

The European Union is a political project that insists on depicting itself as normatively driven. It presents both democracy and fundamental rights as constitutive of its project of supranational integration. This chapter challenges this description by first contrasting the Union's normative commitment to assist and protect asylum seekers with its actual refugee policies, stressing that the Union falls short of respecting the standards set in the Geneva Convention. It then casts a critical glance at the intellectual tradition within political thought that portrays the European Union as a cosmopolitan polity in the making. The chapter argues that the Union's failure to live up to its commitment to provide asylum makes this cosmopolitan label inappropriate. It concludes this enquiry by taking issue with the argument that the Union must make a dramatic choice between cosmopolitanism and democracy. Using the question of asylum as a case in point, the chapter argues that the concepts are mutually supportive and that respecting unconditionally the Geneva Convention would make the Union both more cosmopolitan and more democratic.

« Le Défi réactionnaire »

2022

Une proposition politiquement soutenable ? Stratégie réaliste pour un revenu universel utopique

Quelles sont aujourd'hui, en France, les chances politiques du revenu universel ? Marginale il y a encore quelques années, la proposition est aujourd'hui solidement installée au cœur du débat public. Cela joue-t-il en faveur de son introduction ? Il y a, a priori, de bonnes raisons de le penser. Mais le relatif anonymat dont bénéficiaient jusqu'à récemment les défenseurs du revenu universel leur conférait en même temps l'avantage de pouvoir assumer à peu de frais des scénarios maximalistes. Le formidable regain d'intérêt que connaît ces dernières années la proposition a de ce point de vue changé la donne : les propositions de revenu universel entendent désormais faire valoir leur réalisme. Le chapitre présente une analyse critique des débats sur la faisabilité d'un revenu universel et montre comment l'exigence de réalisme se fait aujourd'hui au prix d'un oubli des attentes utopiques associées à la proposition. Ce faisant, il esquisse une stratégie à même de dépasser l'antinomie du réalisme et de l'utopisme.

Tradition, droit terrestre et céleste

Dupréel et Perelman : la contribution des philosophes à l'École de Bruxelles en droit

Les utopies socialistes au xixe : avec ou sans travail ?

Comment réorganiser la vie économique et plus particulièrement le travail lorsque la révolution industrielle ne tient pas ses promesses d'abondance et de progrès pour tous ? Cette interrogation est au cœur du courant socialiste en Europe au tournant du xixe siècle. La pensée socialiste est plurielle et ne s'épuise pas dans le marxisme qu'elle précède et questionne tout à la fois. Les socialistes utopiques posent sur le travail un regard singulier : celui-ci est essentiel à la construction, ici et maintenant, de communautés qui préfigurent la société idéale ; dans le même temps, leurs conceptions du travail sont marquées par la critique qu'ils adressent à la réalité de leur temps, aux conditions matérielles qu'elle induit ainsi qu'à ses effets délétères sur les conditions de vie des ouvriers. Cette position ambigüe vis-à-vis du travail explique que les utopies socialistes déclinent un dégradé de positions, qui va de la fascination pour le travail à la diminution drastique du temps qui doit y être consacré.

Droits humains

Droits humains et temps présent

2021

Activating the Unemployed or Liberating the Employed? Universal Basic Income in the French Welfare Reform Debate

Universal Basic Income has attracted growing interest in France over the last decade, most notably in 2017, when the socialist candidate Benoît Hamon made it a centrepiece of his unsuccessful campaign for the presidency. French UBI supporters see it not only as a response to persistent poverty and alarming waves of automation, but as a ‘new pillar' of the welfare state. This chapter sets France's contemporary debate over UBI in historical context, and shows how the process of welfare reform which has taken place since the 1980s—associated particularly with the development of guaranteed income schemes to alleviate poverty and encourage work—along with influential narratives of state crisis and job scarcity, progressively made it possible for UBI to appear as a radical but legitimate alternative. In doing so, it aims to shed light on one of UBI's decisive paradox, that is, that it is proposed as a way to both activate the unemployed and liberate the employed.

La propriété et le constitutionalisme d'origine

Politics of porosity: war and freedom in Machiavelli's Discourses

Ontology

« La pensée contre-révolutionnaire entre défense pacifiste de la hiérarchie et guerre apocalyptique contre la démocratie »

2020

« L'Europe, terrain des luttes démocratiques »

Does Europe need common values?: Habermas vs Habermas

This article argues that there is a discrepancy between Jürgen Habermas's initial plea for critical and rational identities and his more recent glorification of the European model. Initially, Constitutional Patriotism could be apprehended as a critical standard for existing political practices. However, Habermas's recent political texts tend to lose all kind of reflexive distance in their apprehension of the European identity - which is presented as distinct and even superior to its counter-model, the US. Such a ‘Europatriotic' temptation should be resisted. The ‘thick' European identity advocated by Habermas has no truly federative dimension and could undermine the unique normative potential of a political entity composed of distinct identities. Consequently, the article suggests an elucidation of liberal postnationalism with a view to explaining its refusal to tie Europe's legitimacy to an identification logic.

2019

« Plaidoyer pour les droits de l'homme. La pensée politique à l'épreuve des critiques contemporaines des droits de l'homme »

Défense des droits de l'homme

Dans le temps de la ville intelligente

2018

Not individuals, relations: What transparency is really about. A theory of algorithmic governmentality

Des conflits en commun ?

Is the Governance of Commons a Model for a New Global Governance?

Etienne Balibar (1942)

La définition aristotélicienne: greffe de raisonnement juridique en droit romain

Le rébus dans le judaïsme

Si le rébus n'est pas, au premier abord, un élément typique de la littérature hébraïque, il présente cependant quelques exemples assez particuliers. Il constitue un phénomène qui mérite d'être analysé, d'autant qu'il est à la croisée de la sémiotique et de l'histoire des textes 1. Le but de cette contribution est de jeter un éclairage sur la nature des rébus dans la littérature juive et d'en montrer la spécificité. La notion même de littérature juive couvre une période immense, ainsi que de nombreuses langues. Il est donc évident que le présent texte se contente de s'inspirer de morceaux de littérature juive et ne propose pas une synthèse des rébus toutes périodes et toutes langues juives confondues.

Une extension de la sociologie bonaldienne ? La guerre des sexes dans la relation conjugale selon Balzac

2017

La dialectique de l'éthique et de la politique comme fondement du vivre ensemble

Que répondre à un martien qui vous demanderait ce qui s'est passé en théorie politique depuis 20 ans ?

Le problème de la guerre juste chez Leibniz et les fondements métaphysiques d'une politique perspectiviste

De l'approche de la guerre par analogie aux lois de l'honneur chez Hobbes

Limitation, étatisation et "juridicisation" de la guerre à l'époque moderne

Vers la paix perpétuelle? Du droit des gens au droit cosmopolitique, un passage historique

La guerre contre-révolutionnaire : une juste guerre contre la guerre du droit ? Les paradoxes de la guerre totale contre la "révolution totale"

Sortir de la répétition de la gouvernementalité algorithmique

"Arendt"

Antoine de Rivarol

Antimodernité

Pierre-Simon Ballanche

Joseph de Maistre

Edmund Burke et son influence

Louis-Sébastien Mercier

2016

Des Liens : désir, variation et philautie

Fare credere per forza. Le temps toujours différé du droit

L'utopie du gouvernement du quotidien

Droit international et pacifisme

2015

Comment une société oublie-t-ele qu'elle a été autonome ?

(In)actualité de l'autonomie

"Is a Transnational Citizenship Still Enough?"

"Lutte des droits et complication démocratique

L'interprétation. Un dictionnaire philosophique

Interprétation restrictive et extensive

Les affections du corps en milieu numérique : Matérialité et discursivité des traces

2014

Le droit naturel spinoziste et ses chimères

De quel point de vue la loi divine vaut-elle?

Introduction et synthèses

Théologie politique contre liberté de conscience individuelle

2013

Quand le réel nous gouverne

Poverty and the idea of census at the end of the Renaissance

L'idée du "libertin" ramenée à ses usages

L'averroïste et le machiavélien : dimensions collectives du libertin

"L'Europe borderline. La question européenne dans la pensée politique française"

Hegel et les droits de l'homme : actualité d'une critique

Nation sacrée ou Europe chrétienne ? Sur une ambiguïté théologico-politique de l'idée nationale

Tien královraždy: protirevolucné myslenie a republika

L'ombre du régicide: la pensée contre-révolutionnaire et la république

Articles dans des revues avec comité de lecture

A paraître

Le traitement automatisé des injures

Qu'est-ce qui nous empêche de penser la paix

Classes sociales, élite savante et émancipation populaire chez Fichte

Spekulative Ableitung und/oder phänomenologische Beschreibung der Geschichtlichkeit? Fichtes und Husserls transzendentale Geschichtsphilosophie

Penser la propriété sans la propriété privée

2023

Après la nature

Que se passe-t-il si nous prenons au sérieux le vivant comme concept politique ? En partant de l'abandon de l'ontologie moderne fondée sur la distinction entre nature et culture, cet article explore les perspectives ouvertes par le tournant du vivant et poursuit deux objectifs : distinguer les principaux objets conceptuels et débats qui constituent le champ de la recherche sur le vivant, et distinguer l'intérêt qu'il y a à investir le vivant comme sujet et/ou objet politique pour la pensée critique contemporaine. Pour faire du vivant un objet politique, nous partons du constat que ce dernier impose la reconnaissance d'une réalité hybride, où l'agentivité qui caractérise une multitude d'êtres leur permet de faire territoire sur un lieu où émerge une vie sociale interespèces organisant cet espace. Nous abordons ces trois débats en mobilisant des travaux qui réalisent par leur parti pris pour le vivant une avancée dans l'« art d'observer » les alliances entre humains et non-humains dans des endroits parfois inattendus. Cette démarche nous permet ensuite d'appréhender ce qui vient après la nature en discutant trois modèles de relation des humains au vivant : celui de la soustraction qui prend le contre-pied de l'actuelle domination sur la nature, celui de légation où la relation avec le vivant mène l'humain à composer son action et son territoire avec d'autres vivants, et celui de la coexistence qui tient compte de l'historique moderne et entend bien éviter de reconduire une telle tragédie en s'efforçant de sanctuariser des zones pour laisser libre cours au vivant. Nous complétons cette discussion ontologique par un questionnement du rôle des sciences, notamment pour ouvrir de nouvelles médiations. Nous concluons sur les luttes émancipatrices qui agissent pour le vivant, sans la nature.

Populism and democracy: a reassessment

Populism comes in so many forms, both historically and in its contemporary manifestations, that we cannot assess its relationship with democratic institutions as if it were homogeneous. In this article, we reconnect with the history of the first movements that have called themselves populists and draw on an understanding of populism as an egalitarian impulse against oligarchic tendencies, centred on anti-elitism and the defense of a democratic common sense. This genetic approach goes against the dominant definitions which tend to overstretch its range of application while assuming a form of anti-pluralism as part of its common features. Then, we draw attention to the diversity of conceptions of democracy within populist thought and practices and show that the types of democratic institutions favoured by populist movements, and their attitudes towards intermediary bodies, are highly contextual. Finally, we argue that populism's inherent ambiguities shed some doubt on its capacity to respond to the current challenges faced by representative institutions.

« Libéralisme et laïcité. À propos de Lucien Jaume, L'Éternel défi. L'État et les religions en France des origines à nos jours (2022) et de Cécile Laborde, Une Philosophie libérale de la religion (2023) »

« Les faillites du langage »,

Les secrets de la transparence : l'exemple du moteur de recherche

2022

L'imprescriptibilité des crimes sexuels sur les mineurs

Avec les migrants

À la recherche d'une théorie castoriadienne de la propriété

« Les responsabilités de la gauche »

Post-Marxists and “Young Marxists”: Two Conflicting Visions of Radical Democracy

Radical democracy was, at its inception, a polemical alternative to the hegemony of Marxism over the political discourse of the Left. This is particularly striking in the work of two of its figureheads, Miguel Abensour and Chantal Mouffe. Whereas C. Mouffe advocates for radical democracy to break free from the rigidness and the determinacy of Marxism, M. Abensour goes back to the young Marx's plea for a “real democracy”. It results in radical democrats locating differently the radicality of their approaches. While post-Marxists emphasize the crucial and dynamic role of divisive conflicts within the political community and consequently grant the State a role as their arbitrator, “Young Marxists” emphasize a constant struggle against an abusive institutionalization of the State. As a result, they advocate for a form of political spontaneity that is complicated to reconcile with consideration of the political community's inner conflicts. The regrouping of disparate critical works under a single label makes us shortsighted to some of its internal contradictions.

Incommunication entre États membres et politique migratoire européenne

Les nouvelles défenses de la propriété privée et leurs limites : libertarisme et droit naturel après Nozick

« La “théorie politique” : entre philosophie de la politique et politique dans la théorie »

« L'illusion souverainiste »

« Anti-impérialisme ou complicité avec l'agression russe ? »

« Retrouver la souveraineté ? »

Ibn Ezra, la Tradition et les Karaïtes

2021

Chronique bibliographique

La visée de l'universel requiert la réflexivité historique

Un libéralisme autoritaire est-il possible ?

What Is Left of European Citizenship?

The European Union has opened the way towards a new form of citizenship founded on two promises: one “federal,” the other “cosmopolitan.” However, the condition of asylum-seekers and the attacks on the rule of law have, over the past ten years, undermined this dual ambition of the European Union at the risk of ruining both its cosmopolitan and federal dimensions. In this particular context, political theory has a role to play in elucidating the concepts at stake, such as that of “illiberal democracy,” which is now being mobilized in Europe to mask a gradual liquidation of democracy.

« Pour une liberté sociale et collective. Défendre le libéralisme sans s'y identifier »

Ouvrir les portes de l'interprétation. La Charte et l'inscription sociale des droits

Récit d'une grève de la faim

L'expansivité du peuple

Insult and Post-sovereign Law as Juridicity

2020

Présentation

"Le meurtre de Samuel Paty et les exigences des Lumières"

« Quel concept de populisme ? »

« Le meurtre de Samuel Paty et les exigences des Lumières »

Secret et transparence : une réflexion à partir de l'analyse des formes de normativité à l'époque contemporaine

« Réponse à l'enquête “La Démocratie à l'épreuve de la pandémie” »

Avec Justine Lacroix : « Réponse à l'enquête “La Démocratie à l'épreuve de la pandémie” »

La démocratie à l'épreuve de l'épidémie

Pensons tous ensemble. A propos de Charles Girard, Délibérer entre égaux

Le déclin de l'Union européenne et la fin des droits de l'homme

Une philosophie bondage ? Politique du lien chez Giordano Bruno

« La liberté dans ses travées »

Un transnationalisme prolétarien ?

La Grèce, bouclier de l'Europe ?

Sur la possibilité d'un peuple européen

« Tourmentes laïques »

2019

Revenu de base inconditionnel : quel instrument pour quelle justice fiscale ? Réflexions à partir du cas des "gilets jaunes" en France

The new European border and coast guard agency: pooling sovereignty or giving it up?

Securitized Borderlands

Biopolitical Sovereignty and Borderlands

Karl Marx, immigrant workers and the First International

Poursuivre aujourd'hui le travail de l'œuvre Lefort

La démocratie indéfinie et les “limites de l'autonomie”. Claude Lefort entre “principe d'anarchie” et “libéralisme”

Marx, the Irish Immigrant-Workers, and the English Labour Movement

Abstract Karl Marx had to deal with a situation that bears an uncanny resemblance to the current predicament of trade unions regarding immigrant workers. The First International faced the threat of an internal division along ethnic and national lines around the Irish question, and more specifically around the role played by Irish immigrants in England. Firstly, I will argue that Marx's late work on Ireland, and especially his change of opinion on its tactical importance, cannot be isolated from his vigorous manoeuvring within the International to prevent an internal rift over the question of immigrant workers. Secondly, I will contend that Marx's theoretical contribution on the Irish question fails to consider that class politics are not only inter national in nature, but also trans national. Consequently, Marx overlooks the tactical importance of immigrant workers who could play a pivotal role in challenging exploitative and oppressive ties on the international scene.

Introduction to the guest-edited special issue : Why Private Property ?

L'Autre constitutif, le cosmopolitisme et l'hospitalité

Pourquoi Lefort compte

Pluralism and political uncertainties

Principe de l'effet utile et sophisme de l'homme de paille : droit talmudique et droit français

Les racines théologiques de l'anti formalisme en droit

Chronique bibliographique sur la théorie politique

Les lignes de faille de la démocratie radicale

La démocratie radicale et la critique du marxisme

Connaissances du transindividuel. Sur une convergence possible de Bourdieu et Simondon.

Perspectives on algorithmic normativities: engineers, objects, activities

Un monde habitable par tous. Claude Lefort et la question du social

2018

Le plus absolu des droits. Entre désir idéel et idéal d'autonomie : l'invention de la propriété des anciens comparée à celle des modernes

La prédiction algorithmique comme activité sociale

Vers une démocratie sans droits?

Greffes de sources talmudiques dans les théories du droit naturel du XVIIe siècle

Natural law theories have long since drawn on Hebrew sources. In particular, the Decalogue, according to several medieval philosophers, is the clearest expression of natural law, i.e. the minimal set of rules that determine what people should or should not do. This paper addresses the shift from the Biblical to the Talmudic paradigm: it was not the Decalogue but rather the seven laws given to Noah (Noahide laws) that were relied upon by Grotius and even more by Selden. The invocation by Christian authors of the Noahide laws examined in the Talmud is presented here as a legal transplant and more precisely the transplant of a source of law: Noahide laws are not so much the cause as the persuasive source of natural law theories. Selden's skills in Talmudic literature make him one of the central actors among the Christian Hebraists of the seventeenth century. The link between the Decalogue and the Noahide laws is worth examining in order to better understand the stakes of natural law theories.

HospitalitéS. L'urgence politique et l'appauvrissement des concepts

Démocratie et hospitalité

Conflicts in common(s)? Radical democracy and the governance of the commons

Prominent radical democrats have in recent times shown a vivid interest in the commons. Ever since the publication of Governing the Commons by Elinor Ostrom, the commons have been associated with a self-governing and self-sustaining scheme of production and burdened with the responsibility of carving out an autonomous social space independent from both the markets and the state. Since the commons prove on a small empirical scale that self-governance, far from being a utopian ideal, is and long has been a lived reality, a few authors have attempted to turn them into the conceptual matrix of their own account of radical democracy. Negri and Hardt, on one hand, Laval and Dardot, on the other, have jointly coined the term ‘the common' (in the singular) to suggest that the self-governance quintessential to the commons could be turned into a general democratic principle. Though this is an attractive theoretical prospect, I will contend that it fails to account for an important contradiction between the two theoretical frameworks it connects. Whereas the governance of the commons depends on harmonious cooperation between all stakeholders which in turn relies on a strong sense of belonging to a shared community, radical democracy is highly suspicious of any attempt to build a totalizing community and constantly emphasizes the decisive role of internal agonistic conflicts in maintaining a vibrant pluralism. I will further contend that the short-sightedness of radical democrats on this issue may be partially explained by the strong emphasis in the commons literature on a related but distinct conflict, that which opposes the commoners to the movement of enclosures. I will argue, however, that this conflict is not of an agonistic nature and does little to preserve the dynamism and the constant self-criticism proper to the radical democrat regime.

Le reste de la transparence

De la gravité de la loi au prosaïsme du droit, avec Derrida

L'événement de la rencontre

2017

Aliénation, travail et culture technique chez Simondon

“Réponse au populisme” ou reprise de la question sociale ?

Recommender Systems as Techniques of the Self?

« Pour une politique de l'égaliberté »

La Grande Guerre et la question du sacré : de Jünger et Durkheim à Bataille et Caillois

Le Progrès comme catastrophe La pensée contre-révolutionnaire face à la déhiscence de Vhistoire

The counter-revolutionary thought has exerted a constraint on the 19 th century philosophy of history; It has forced liberal and democratic ideals to face up to their blind spots while stressing the need to understand society as a self-powered set of structures. Its sociological approach, however; was condemned to face up to the need for a dialectical interpretation of the meaning of the French Revolution in global history. The grievance against the tear of the web of time could not but overturn itself in a progressivist hope for a new enlightened monarchy, or in a messianic expectation of a new regime of time.

2016

De l'appropriation à la propriété : John Locke et la fécondité d'un malentendu devenu classique

RÉSUMÉ. — Le cinquième chapitre du Second traité du gouvernement de JohnLocke a été l'objet de nombreuses mésinterprétations dont l'origine est à chercherdans la volonté des commentateurs d'y trouver une « théorie de la propriété», là où ne se trouvait qu'une « théorie de l'appropriation ». Après uneprésentation du texte et de ses interprétations (Macpherson, Nozick, Tully etSpitz), l'article étudie le contexte d'écriture des Deux traités du gouvernement etla place qu'y occupe le cinquième chapitre pour démontrer que l'intention deLocke dans ce chapitre était restreinte : il ne s'agissait que de légitimer l'appropriationoriginelle dans l'état de nature en vue de poser les jalons indispensablesà la démonstration aboutissant au droit de résistance. La distinctionfaite entre « théorie de la propriété » et « théorie de l'appropriation » permetalors de comprendre comment les interprètes ont extrapolé les écrits de Lockeet quels problèmes cette extrapolation pose aux théories modernes de la propriétéd'inspiration lockéenne (et en particulier à l'Entitlement Theory de RobertNozick).ABSTRACT. — Because most commentators searched a “theory of property”where only a “theory of appropriation” was to be found, the fifth chapter ofLocke's Second Treatise of Civil Government has often been misinterpreted. Afterrecalling briefly Locke's text and presenting the two major lines of interpretations(Macpherson and Nozick, Tully and Spitz), the article examines in detailthe political destination of the Two Treatises and the role of the fifth chapter intheir general economy. The objective is to demonstrate that Locke's intentionwhen writing this chapter was rather restricted : he only aimed at legitimatingprivate appropriation in the State of Nature because it was a necessary preliminarystep for concluding that resisting an arbitrary political power is legitimate.With the distinction between a « theory of property » and a « theory of appropriation» at hand, the article points out which indeterminacies allowed suchdivergent interpretations to coexist, and further explores the problems this distinctionrises for modern theories of property like the Nozickean “entitlementtheory”.

« Arendt en eaux troubles. À propos de : Emmanuel Faye, Arendt et Heidegger. Extermination nazie et destruction de la pensée »

L'effet de frontière dans les mobilisations collectives de migrants en situation administrative précaire

In theories of post-national democracy, irregular migrants have often been framed as spearheading the renewal of political contestation. Condemned to an extreme social and juridical precariousness by the States' exclusion, their collective struggle for the regularization of their administrative status is commonly depicted as the vanguard of an innovative transnational citizenship. On the basis of two participant observations made with irregular migrants' collectives, we will scrutinize the hypothesis according to which borders are a lot more resilient than they are commonly assumed to be by post-national democrats. Borders reappear as proto-administrative distinctions where we least expect them, and notably within irregular migrants' political struggle, through a phenomenon that we call the border effect. First, we will first show that this border effect is largely the consequence of the "State thinking" unearthed by Bourdieu and, second, that it goes a long way toward explaining the acute fragmentation amongst the groups of activist migrants.

Socialisme et utopie. L'autonomie de Fourier à Castoriadis

« From the Rights of Man to Human Rights? Two Critical Remarks on the Last Utopia »

Du Sacer au Sanctus : contre Agamben à partir du droit romain

Beside the notion of sacer, Roman Law defined another specific field related to the notion of sanctus - a field which is as essential and ambivalent than the former. In this article, I will show 1) that the res sanctae, unlike the sacred, pave the way for Right and are indifferent to the « bare life »; 2) that the focus of contemporary philosophy, and especially of Agamben, on the sacred, forgets the specifically legal dimension of the Sovereignty Question.

Mystique et démystification de l'autorité de la loi

Foreignness and Republican Indecision

Le désaccord en droit, échec ou polyphonie ?

Système d'écriture, littéralité, herméneutique biblique et talmudique

Le contournement de la loi est-il hypocrite ? Statut de la ruse dans la loi juive

Les Marqueurs de L'argumentation : Constante Ou Variable?”

L'algorithmique a ses comportements que le comportement ne connaît pas

Carl Schmitt et l'imaginaire guerrier en philosophie des relations internationales

Intégrité, intégrisme et (dés)intégration du religieux. Quelques remarques sur la « stratégie dissociative » proposée par Cécile Laborde

2015

Insulte et droit post-souverain

LEGITIMATING PROPERTY RIGHTS IN A PROPERTY-OWNING DEMOCRACY: LABOUR, EFFICIENCY AND LIBERTY

This article examines the institutions of private property in a Property-Owning Democracy (POD). It aims at determining in which system, POD or Welfare State Capitalism (WSC), the requirements of the arguments justifying private property rights are better satisfied. It had been classically argued that private property rights are legitimate (a) because the worker has a (natural right) on the fruits of his labour (the labour justification), (b) because securing private property rights implements a structure of economic incentives that ultimately benefits all individuals in the society (the efficiency justification), and (c) because private property promotes individual autonomy (the liberty justification). In each section of this article, I briefly sketch the logic of each argument and examine how it is satisfied or not in a POD in comparison to WSC. My conclusion is that on many aspects, a POD better fulfills the requirements of those three arguments than does WSC.Keywords: Property-Owning Democracy; Property Rights; Private Property; Labour Justification; Rawls.

The “right to have rights” in french political philosophy: Conceptualising a cosmopolitan citizenship with Arendt

"Présentation"

Dans quelle mesure faut-il réviser la notion de cruauté ? Enquête sur l'originalisme américain

Les positions doctrinales des juristes belges autour de la Première Guerre mondiale

La laïcité suppose-t-elle une théologie politique ?

Some counterrevolutionary thinkers viewed French "laïcité" as a counter-religion to be fought by an authoritarian political theology. The hope for a "secular religion" actually played a role in the development of "laïcité". A political-theological self-analysis could help secularism to escape from the temptation of "civil religion".

2014

Violence, institutions et "politique de la civilité"

Is the bible fiction?

The aim of this paper is to show that the supposed close connection between fiction and false discourse is in fact not strong at all. In wondering whether the Bible is fiction, people quite often tend to think that if you say it is fiction, you imply it is false. In order to argue for our conclusion, Freud's notion of illusion is analyzed, as well as work by Spinoza and Searle. From the latter, the pragmatic perspective of fiction is borrowed: contrary to the semantic perspective, the pragmatic perspective is independent of the semantic notions of truth and falsity. With the aid of this perspective, the connection between being fiction and falsity is called into question.

Une réévaluation du droit cosmopolitique kantien

Aux bords de la démocratie

Hegel avec Freud

The Frankfurt School has often been associated to the project of "marrying" Freud's psychoanalysis with a Marxian critique of capitalist societies. This article offers however another version of the link between Critical Theory and psychoanalysis. After having briefly sketched the notion of a "critical theory of society", the Author shows how a critique of modern capitalist societies and Freudian psychoanalysis actually meet at a "methodological" level for which the marriage between Hegel and Freud seems to be the relevant one. As a conclusion, the Author contrasts two kinds of social critique that can be found in the Frankfurt School, which are deeply linked with the first and the latest generation of the Frankfurt School considered in their relation to psychoanalysis.

L'hospitalité, égalitaire et politique ?

Une réévaluation du droit cosmopolitique kantien

In his Perpetual Peace Project, Kant keeps stumbling upon the same theoretical issue: what legal architecture could maintain political communities under a same authority without depriving them from their sovereignty? The answer to that question is to be found in a rather surprising place: in Kant's defence of a limited right to immigration. Kant's cosmopolitan right to hospitality is divided between an unconditional right to sojourn and the privilege of the residence. I will argue that the institutionalization of cosmopolitanism ultimately rests on a transnational communication made possible by the migrations flows and therefore requires a progressive blurring of this distinction between sojourn and residence. This paves the way to the reinterpretation of Kant's right to hospitality as the right for migrants to have access to an integration process.

L'Injustifiable majorité? Loi naturelle et logiques majoritaires dans la pensée politique de John Locke

This article considers the justification of majority rule found in John Locke's Second Treatise on Civil Government. We first consider Jeremy Waldron's recent interpretation, showing that, in Locke's thought, the power of the majority owes its legitimacy only to moral conditions defined by natural law. We then suggest that the contemporary notion of "circumstances of politics", upon which Waldron grounds his reconstruction, fails to grasp the specificity and, inextricably, the limits of the defense of majority rule in these sections of the Second treatise. Detailed analysis of the text shows that the different arguments Locke develops do not provide a genuinely satisfactory justification of majority rule. Finally, we consider the reasons Locke makes mention of the majority of the people in the context of resistance, and show that the majoritarian scheme which takes place when the governement is dissolved and individuals go into resistance should not be identified with the scheme that operates when a political society is created. © Presses de Sciences Po.

Why data is not enough: Digital traces as control of self and self-control

As an alternative to the seemingly natural objectivity and self-evidence of "data," this paper builds on recent francophone literature by developing a critical conceptualization of "digital traces." Underlining the materiality and discursiveness of traces allows us to understand and articulate both the technical and sociopolitical implications of digital technology. The philosophies of Gilbert Simondon and Michel Foucault give strong ontological and epistemological groundings for interpreting the relationships between technology and processes of subjectification. In this light, digital traces are framed as objects and products of eteronomous interventions, the logics of which can be traced through the programs and algorithms deployed. Through the empirical examples of "Predictive Policing" and "Quantified Self" digital traces are contrasted with the premises and dreams of Big Data. While the later claims to algorithmically correlative, predict and preempt the future by reducing it to a "what-is-tocome," the digital trace paradigm offers a new perspective on how forms of self-control and control of the self are interdependent facets of "algorithmic governmentality.". © The author(s), 2014.

La République selon la monarchie. 2/3 : la monarchie de la volonté générale

La République selon la monarchie. 3/3 : les conditions d'une république légitime

La République selon la monarchie. 1/3 : de Bonald à Chateaubriand

La raison du peuple. A propos de Sophia Rosenfeld, Le Sens commun. Histoire d'une idée politique

2013

À la Recherche de l'Arbitraire. Du Droit à la Sémiotique et Retour

Le perspectivisme transcendental

Penser le politique depuis le caractère expansif de la liberté

Gouvernementalité algorithmique et perspectives d'émancipation.

La gouvernementalité algorithmique se caractérise notamment par le double mouvement suivant : a) l'abandon de toute forme d'« échelle », d'« étalon », de hiérarchie, au profit d'une normativité immanente et évolutive en temps réel, dont émerge un « double statistique » du monde et qui semble faire table rase des anciennes hiérarchies dessinée par l'homme normal ou l'homme moyen ; b) l'évitement de toute confrontation avec les individus dont les occasions de subjectivation se trouvent raréfiées.Ce double mouvement nous paraît le fruit de la focalisation de la statistique contemporaine sur les relations. Nous tentons d'évaluer dans quelle mesure ces deux aspects de la « gouvernementalité algorithmique » ainsi dessinée, avec l'appui qu'elle se donne sur les seules relations, pourraient être favorables, d'une part, à des processus d'individuation par la relation (Simondon) et, d'autre part, à l'émergence de formes de vie nouvelles sous la forme du dépassement du plan d'organisation par le plan d'immanence (Deleuze-Guattari). Par cette confrontation aux principales philosophies contemporaines de la relation, il apparaît alors qu'une pensée du devenir et des processus d'individuation par la relation réclame nécessairement du « disparate » - une hétérogénéïté des ordres de grandeur, une multiplicité des régimes d'existence - que la gouvernementalité algorithmique ne cesse précisément d'étouffer en clôturant le réel (numérisé) sur lui-même. La gouvernementalité algorithmique tend plutôt à forclore de telles perspectives d'émancipation en repliant les processus d'individuation sur la monade subjective.

Rendre la révolte impossible

Puissances et faiblesses de l'opinion commune chez Montaigne

La population et le danger de l'animalisation. Le nombre du peuple plutôt que son nom

Présentation

"A Democracy without a People? The Rights of Man in French Contemporary Political Thought"

At the end of the 1970s, philosopher Claude Lefort emphasised - against the excessively restrictive Marxist vision - the political dynamics attached to the affirmation of human rights. This theme has remained predominant in theoretical debate about democracy in France until the present day. A first strand of thought considers the primacy of human rights as a driver of depoliticisation. Authors such as Marcel Gauchet and Pierre Manent have argued that the vitality of the plural society described by Lefort could ultimately backfire on democracy itself. This article argues that this school of thought rests on a narrow conception of rights and an insufficiently dialectical conception of the relationship between rights and practice. Consequently, it defends Lefort's position by relying heavily on a second strand of thought that conceives human rights as the way forward for a radicalisation of democratic ambitions. © 2012 Political Studies Association.

Pourquoi encore l'idéalisme ?

Herdefiniëring van politiek voorbij de markt - en de staat ?

Hegel lecteur de la troisième Critique dans "Foi et savoir"

Travail et reconnaissance dans la "Phénoménologie de l'esprit" de Hegel

Populace, multitude, populus

La théorie critique d'aujourd'hui à hier

Maintenir l'histoire en mouvement: Carl Schmitt, penseur de l'historicité moderne

Statut de l'erreur en sciences sociales et en sciences de la nature

The republicanism of John Milton: Natural rights, civic virtue and the dignity of man

This article considers the connection between Milton's republicanism and his use of natural rights language. Based on Milton's understanding of man's dignity, it claims that natural rights and civic virtue are articulated consistently. Inextricably linked to his being created free, the dignity of man is central both in the description of the birth of political society and in the defence of the inalienable right to liberty against tyrannical government. Thus, while not an end in itself, civic virtue nevertheless has an irreducible moral value, for being a virtuous citizen means first of all exercising one's own freedom in a way that complies with the natural dignity of man.© Imprint Academic 2011.

“Les Algériens de la France”. Peuple et nation entre révolution et contre-révolution

Choosing Our Leaders. About : Jean-Claude Monod, Qu'est-ce qu'un chef en démocratie ?, Seuil.

L'Etat séculier à la lumière de la théologie politique : Maistre et la sécularité des temps modernes

Comment composer l'ordre et la liberté. Chateaubriand, Bonald et la question de la censure

Communications publiées lors de congrès ou colloques nationaux et internationaux

A paraître

Penser la citoyenneté sociale entre dépendance et autonomie

2022

Machiavelli on Relationships: Knowledge of the Occasion

Excès machiavélien et profanation plutôt qu'exception : le coup d'État chez Gabriel Naudé

Forger des miracles : de la fiction au monde social chez Montaigne »

2020

Traduction et droit

2019

S'orienter avec un moteur de recherche

2018

La structure de base de la société africaine en crise

2017

Radicalisme als ijdele herhaling van de oorsprong

2016

Fare credere per forza. Le temps différé du droit

Cooperation in Legal Discourse

2015

Prophetic Efficacy : the Relationship between Arms and Orders

The Roman Model versus Foundational Cosmopolitanism's Respect of Sovereignty

De quoi la fiction indique-t-elle l'absence ?

La définition comme procédé stratégique

2014

Amitié et droit dans les corps intermédiaires

2013

Die Sozialpathologien der Moderne. Hegel und Durkheim im Vergleich

Direction d'ouvrages: chapitres rédigés par des membres de l'ULB

Soumis pour publication

Autonomie cognitive et projection rationnelle dans l'imaginaire

A paraître

Karl Löwith et le “futurisme” heideggérien

2023

Sur la représentation de la Shoah

L'effacement des décombres, ou l'oubli des villes bombardées

2020

Encorporation et point de vue selon Leibniz. Apostille à la lecture de Deleuze

https://books.openedition.org/pusl/26997?lang=en

"Tout est en tout, mais en chacun sous son mode propre"

2015

La dégénérescence du projet d'autonomie à travers l'expérience de la révolution russe de 1917

2014

Spinoza et l'immanence expressive

2013

Philippe de Marnix et les "libertins spirituels". Retour sur une controverse de la fin du 16e siècle